Deep Web, Dark Web… pour bien comprendre

By Regis Le Guennec In Sécurité & Hacking No comments

Vous vous mélangez les pinceaux entre web surfacique, Deep Web et Dark Web ?

Rapide résumé pour vous aider à y voir plus clair…

Le “Surface Web”

Pas de panique vous êtes en terrain connu : le web surfacique ou web public, en anglais Surface Web, c’est le web de monsieur “Tout-le-monde”, celui sur lequel vous êtes en train de lire cet article.

C’est la partie émergée de l’Iceberg : la plus visible, la plus petite : seulement 4% du total des pages web !

Cette partie du web est bien “organisée” grâce aux moteurs de recherche vous pouvez facilement accéder à ses ressources avec des outils classiques.

Deep Web

Le Deep Web ou Web Profond, c’est la plus grande partie de l’Iceberg Internet ! À ne pas confondre avec le Dark Web ou le Darknet.

Le terme Deep Web apparaît en 2000, il représente tout ce qui n’est pas public et donc non répertorié par les moteurs de recherche. C’est 96% de l’univers numérique !

Facebook, votre boîte mail, un extranet d’entreprise, un espace d’administration, des pages web dynamiques ou non-indexables via un fichier robots.txt… tous ces contenus forment le Deep Web.

Pour y accéder il vous faudra donc l’url précise de votre ressource… et/ou un mot de passe.

Dark Web

Le Dark Web ou web sombre est une sous-partie du Deep web (la plus profonde), il représente les contenus web accessibles via les Darknets.

Le Dark Web est une petite partie du Deep Web, accessible via le réseau Internet mais nécessitant l’utilisation de navigateurs spécifiques.

Oubliez les « .com » et autres extensions familières, sur le Dark Web, l’extension principale est le .onion accessible via le fameux navigateur Tor.

Naviguer sur le Dark Web n’est pas illégal, par exemple, Facebook, a ouvert un accès anonymisé à son réseau social via le navigateur Tor en 2014 pour renforcer la sécurité de certains de ses utilisateurs.

En téléchargeant le navigateur Tor, vous pouvez, par exemple, visiter la page Facebook MBA : https://www.facebookcorewwwi.onion/mba.multimedia/ en mode anonyme et sécurisé.

Ne vous étonnez pas si c’est un peu lent, c’est le prix de l’anonymat ! Bien sûr avec un navigateur “traditionnel” cela ne fonctionnera pas, il ne comprendra pas cette drôle d’adresse en “.onion” !

La tendance imposée par Google sur la généralisation du mode HTTPS montre que le chiffrement des échanges sur internet, assure à la fois la sécurité des données, le respect de la vie privée.

Le « Mediapart Américain » ProPublica s’y est déjà mis !

Darknet

Les réseaux Darknets sont au Dark Web ce que le World Wide Web est à l’internet : un ensemble de protocoles de communication.

Le terme “Darknet” est apparu au tout début du réseau Internet, quand celui-ci s’appelait encore “Arpanet”, le Darknet désignait un réseau isolé pour des raisons de sécurité.

Le Dark Web est constitué de sites web anonymisés, les Darknets sont des réseaux virtuels anonymes et chiffrés : Tor, Freenet, I2P, OneSwarm, Waste, Retroshare…

Contrairement aux apparences et aux idée reçus, le Darknet d’aujourd’hui n’est pas illégal, loin de là. On y trouve de tout : des journalistes en quête de scoops, des opposants à leur régime politique tentant de trouver un porte-voix sans se faire repérer mais aussi des trafiquants d’armes, de drogues, … des kits de virus prêt à l’emploi, des numéros de cartes bleu, des listes de mot de passe, …

Ce qu’il faut retenir

Le web que l’on utilise tous les jours ne représente qu’une infime partie de la Toile.

L’essentiel du réseau est composé de pages web non-répertoriées par les moteurs de recherche et/ou accessibles par mot de passe.

Le Dark Web et les Darknets n’abritent pas que des contenus illégaux (50% de contenu légal sur le Dark Web).

À l’heure de la surveillance généralisée du réseau, ces recoins restent parfois les derniers espaces d’expression dans certains endroits de la Planète !